Ça fait plus de 13 mois que je n'ai rien posté dans ce blog, sans doute sa plus longue période d'inactivité depuis sa création. En plus d'entraîner la fermeture de l'atelier de gravure pendant un an cumulé, la pandémie m'a un peu coupé les pattes je crois. Elle a instauré une torpeur généralisée qui m'a donné l'impression d'être à côté de mes pompes pendant de longs mois. Après les deux billets sur les techniques de gravure de l'année dernière, j'ai perdu le rythme du temps et tout est passé très vite. Comme j'ai quand même fait quelques trucs pendant cette période, je vais poster des billets de rattrapage.
Je commence par la traditionnelle carte de vœux en lino de cette année. Là en juin ça fait un peu tard, mais en vraie elle est partie à l'heure en début d'année.
Pour la première fois, c'était une lino à quatre mains. J'ai fait le dessin et gravé la chouette, ma copine s'est occupée de la ville et du ciel, et on a géré les tirages à deux. On était bien content du mouvement de l'oiseau et du contraste du tout. Elle fait une belle addition à la série des cartes de vœux, et c'est toujours la seule lino que je fais dans l'année malgré mon souhait d'en faire plus.
Vous remarquerez peut-être qu'il manque l'année 2020 dans la galerie. Pourtant, j'ai bien gravé trois plaques aussi l'année dernière. J'ai malheureusement galéré pendant des jours avec l'encrage et l'impression, jusqu'à jeter l'éponge. J'avais prévu un effet de superposition de deux couleurs pour en faire émerger une autre, mais en pratique ça n'a pas fonctionné du tout, ça a juste fait du pâteux, ou au mieux du très opaque. À raison d'une lino par an, je manque clairement de pratique pour ce genre d'expérimentation technique.
Finalement, je m'étais résigné à imprimer le dessin préparatoire sur du beau papier. C'était mieux que rien, certaines personnes qui ont beaucoup trop confiance en mes talents n'y avaient même vu que du feu :).